Lettre type, refus argumenté, ou absence de réponse, on est bien d’accord que le refus d’un éditeur peut prendre plusieurs formes, et n’appellera pas la même réaction de votre part. Cela vaut donc la peine de se renseigner sur les différents types de refus auxquels vous pouvez être confronté en tant qu’écrivain, et comment vous pouvez réagir à chacun de ces refus pour continuer à avancer dans votre parcours littéraire.

 

Le refus d’éditeur argumenté : un retour constructif

Le refus argumenté est la forme la plus aboutie de refus d’éditeur. Mais c’est aussi la plus rare, sachez-le. Ici, un éditeur a lu votre manuscrit, aucun doute là-dessus. Et il prend le temps de vous expliquer pourquoi votre projet n’a pas été accepté.

Ce type de retour peut contenir des commentaires détaillés sur les aspects narratifs, stylistiques ou structurels de votre texte. On vous y dira par exemple que votre intrigue est prometteuse, mais que les personnages manquent de profondeur, ou que le rythme du récit ne parvient pas à captiver le lecteur.

 

Avantages du refus argumenté : même si votre manuscrit n’est pas accepté, vous avez un feedback utile et des pistes d’amélioration qui peuvent vous guider pour la suite de votre travail.

 

Comment réagir :

• Appréciez la critique : recevoir un retour détaillé est un signe que l’éditeur a pris votre manuscrit au sérieux. Même si le refus est décevant, cette critique constructive peut vous aider à améliorer votre projet.
• Réfléchissez aux suggestions : prenez le temps d’analyser les commentaires reçus et de voir comment vous pouvez les intégrer dans votre texte. Ce processus de révision peut renforcer votre manuscrit pour de futures soumissions.

 

 

 

La lettre type : un refus d’éditeur standardisé

Lorsque l’on manque d’expérience dans le milieu éditorial, on peut confondre la lettre type avec le refus argumenté. Donc, si vous recevrez quelque chose qui ressemble à ça :

« Merci de nous avoir soumis votre manuscrit. Malgré ses qualités littéraires, nous avons le regret de vous informer que nous ne pourrons donner suite à ce projet, car il ne correspond pas à notre ligne éditoriale actuelle. Nous vous souhaitons bonne chance dans vos démarches futures. »

Alors, ne vous emballez pas, il s’agit d’une lettre de refus type, qui est envoyée à l’identique à des milliers d’autres aspirants auteurs chaque année. Désolée de vous décevoir…

 

La lettre type est la forme de refus d’éditeur la plus courante. Dans ce cas, l’éditeur vous envoie une réponse standardisée, généralement polie et concise, qui ne contient pas de retours personnalisés sur votre travail.

 

Avantages de la lettre type : elle vous permet de tourner rapidement la page et de ne pas rester bloqué dans l’attente d’une réponse.

 

Comment réagir :

• Ne le prenez pas personnellement : les maisons d’édition reçoivent des centaines, voire des milliers de manuscrits chaque année. Un refus par lettre type ne signifie pas que votre travail est mauvais, mais simplement qu’il n’a pas trouvé sa place dans leur ligne éditoriale ou leur programme actuel.
• Analysez votre soumission : bien que la lettre type ne fournisse pas de feedback, prenez un moment pour réévaluer votre manuscrit et voir si vous pouvez y apporter des améliorations avant de le soumettre à nouveau.

 

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L’absence de réponse : un refus qui ne dit pas son nom

Oui, je sais que le dicton dit « Qui ne dit mot consent ». Mais on est bien d’accord que cela ne peut pas s’appliquer à tous les domaines, et certainement pas au monde de l’édition (ni aux relations humaines, où rien ne vaut un bon vieux consentement clairement formulé 😉).

Parfois, le refus d’un éditeur se manifeste par une absence totale de réponse.

C’est sans doute le type de refus le plus frustrant pour un écrivain, car il laisse une incertitude quant à la réception, la lecture et l’évaluation de votre manuscrit.

À noter : certaines maisons d’édition précisent dans leurs modalités de soumission que « sans réponse sous X mois, considérez que votre manuscrit n’a pas été retenu ». D’autres ne donnent pas d’indication et laissent les auteurs dans l’expectative.

 

Comment réagir :

• Respectez les délais indiqués : si l’éditeur mentionne qu’il vous contactera uniquement en cas d’intérêt, attendez la durée précisée (généralement entre trois et six mois) avant de conclure que votre projet n’a pas été retenu.
• Ne restez pas bloqué : pendant l’attente, continuez à travailler sur d’autres projets ou à soumettre votre manuscrit à d’autres maisons d’édition. L’absence de réponse ne doit pas freiner votre prospection.

 

 

 

Quelques conseils pour gérer la phase d’envoi du manuscrit

Mon principal conseil pour gérer au mieux cette phase est de faire en sorte que le manuscrit que vous aurez envoyé ne vous laisse aucun doute sur sa qualité. Je vous assure que cela allège beaucoup l’esprit de se dire que quoi qu’il arrive, on ne pouvait pas faire mieux que ce qu’on a fait.

Le deuxième conseil serait de vous assurer que votre dossier de soumission respecte des règles de l’art et met bien en valeur votre projet. Les éditeurs reçoivent beaucoup de projets chaque mois, et le tri se fait parfois en quelques minutes au niveau du service des manuscrits. Il est donc important de vous donner toutes les chances de passer à l’étape suivante.

Et enfin, mon dernier conseil serait de se dire qu’une fois le manuscrit envoyé, les choses ne seront plus entre vos mains. D’ailleurs, l’ironie de la situation, c’est que votre projet va passer entre plusieurs autres mains que les vôtres. Lâchez prise sur ce que vous ne pouvez plus contrôler (cela vaut aussi pour d’autres aspects de votre vie).

 

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Les refus font partie du parcours de tout écrivain. Qu’il s’agisse d’un refus argumenté, d’une lettre type ou d’une absence de réponse, considérez chaque situation comme une opportunité de grandir et de s’améliorer. À défaut d’obtenir une réponse, cela vous permettra au moins de travailler sur votre self control !

Quant aux choses concrètes à mettre en place après avoir reçu un refus, voici quelques conseils qui devraient vous aider.