écrire plusieurs romans en même temps

Écrire plusieurs romans en même temps

En général, lorsque l’on a réussi à surmonter sa peur de se lancer dans l’écriture, il se passe un phénomène surprenant : les histoires se bousculent au portillon et viennent toquer à votre porte en ribambelle. Conséquence : vous vous retrouvez à travailler sur plusieurs projets romans en temps. Avec le risque de n’en finir aucun. Qu’on soit bien clairs, je ne sais pas s’il existe une stratégie parfaite pour écrire plusieurs romans en même temps. Je vais juste vous donner la mienne…

 

Avoir plusieurs idées de romans, ça s’explique

En général, lorsque vous venez à l’écriture, vous arrivez avec un sac à dos rempli de peurs et de blocages. Et parfois, avec juste une idée un peu vague et mal définie.

Bref, vous vous autorisez à peine d’endosser votre rôle d’écrivain (hello le syndrome de l’imposteur…). Et du coup, les idées se font rares.

Le truc, c’est qu’une fois que vous faites sauter vos blocages d’écriture (ciao le syndrome de la page blanche), ça ouvre les vannes. Les histoires se bousculent, vous les voyez partout. Comme si vous aviez une connexion en haut débit avec la machine à idées.

À ce sujet, voici un peu d’aide pour canaliser les choses.

 

Le piège à éviter

Cette profusion d’idées vous donne l’impression grisante (et un peu trompeuse) d’être devenu un écrivain prolifique et inarrêtable.​​ Du genre qui est capable de produire plusieurs romans par an.

Les projets arrivent à vous à foison, et une forte envie de n’en laisser tomber aucun, car chacun est plein de promesses (et que vous avez l’impression que si vous mettez un stop à la machine à idées, elle va vous punir en arrêtant de vous alimenter).

​La tentation devient grande alors de mener de front plusieurs projets d’écriture. Mais… ne serait-ce pas une fausse bonne idée que de prendre en charge toutes ces bonnes idées en même temps ?

 

Méfiance, méfiance… cette propension à jongler entre les projets pourrait cacher une forme sournoise de procrastination. Je l’appelle la procrastination intelligente.

Passer d’un projet de roman à l’autre à chaque fois qu’un des projets vous donne du fil à retordre devrait vous alerter. Et c’est un écueil dans lequel les auteurs débutants sont nombreux à tomber.

Ça serait dommage de se disperser et ne faire aboutir aucun de ces projets si prometteurs.

 

Ça vous dit de recevoir mon modèle de fiche personnage ?

 

 

Mon meilleur conseil : écrire un seul roman à la fois

​​Personnellement, je conseille de ne travailler qu’un seul projet de roman à la fois. C’est tout de même le meilleur moyen de le voir aboutir dans un délai raisonnable.

Je dis bien TRAVAILLER.

​​Cela n’exclut pas de garder un carnet à portée de main pour y noter les idées qui nous viennent pour un autre projet que pourrez travailler plus sérieusement plus tard.

 

​​En effet, s’il s’agit juste de chopper une idée qui vient et de l’inscrire dans un cahier, cela ne pose pas de problème.

En revanche, s’il s’agit de laisser en plan le projet A pour se consacrer au projet B, qu’on va ensuite laisser en plan pour revenir au projet A, avec la tentation d’alimenter le projet C, etc. Là, on sera plus face à une forme de procrastination qui risque d’avoir pour conséquence de ne faire aboutir ni le projet A, ni le projet B, et encore moins le projet C.

 

 

Ma stratégie pour travailler sur plusieurs romans en même temps

Mon autre astuce, quand je sens que deux projets peuvent (ou veulent… ils sont coriaces parfois) co-exister dans ma vie, c’est de les alterner de façon stratégique.

 

Par exemple :

– Je travaille le projet A, jusqu’à aboutir à un premier jet satisfaisant.​ Et à ce moment-là, si je sens que j’ai besoin de le laisser respirer (ce qui lui est souvent très profitable). J’ouvre les vannes pour la collecte d’idées du projet B (ce qui donne aussi de l’oxygène à mon cerveau).

– Puis je reprends le projet A pour enclencher la relecture-correction. Je réécris, je supprime les lourdeurs, j’ajoute ce qui doit l’être, etc. Et lorsque je suis satisfaite de cette nouvelle mouture, je m’accorde une pause pour nous laisser respirer toutes les deux (la nouvelle mouture et moi). Ce qui, là encore, nous est très profitable.

– Durant ce temps de pause entre le projet A et moi, je peux me consacrer au projet B pour le faire avancer, sans que cela ne nuise ni au projet A, ni au projet B, ni à moi.

 

Bref, vous avez saisi l’idée. C’est exactement la stratégie que j’ai utilisée pour écrire Les Enfants terribles de Bonaventure et Dites-moi des choses tendres, qui ont été écrits de façon parallèle, et publiés à quelques mois d’intervalle.

Pour résumer : il ne s’agit pas de changer de projet dès qu’il nous donne un peu de fil à retordre pour aller vers quelque chose de plus facile. Mais bien de se confronter au travail d’écriture de manière stratégique, pour aboutir à deux romans de qualité.​​​​​​​​​​​​​​​​

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Un commentaire

  • Tyrell

    Bonjour Cécile,
    Merci pour cet article qui me fait l’effet d’une révélation ! 🤯
    C’est brillant… comme toutes les évidences sans doute.

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