
Envoi de Manuscrit – La Check List pour ne rien oublier !
Vous venez d’écrire un livre. Bon, pour le moment, il ne s’agit que d’un fichier word sur votre ordinateur, mais nous n’allons pas chipoter, vous avez écrit un livre et vous vous apprêtez envoyer votre manuscrit à une maison d’édition (à plusieurs même). L’envoi de manuscrit est une étape importante dans le parcours d’un écrivain, et là encore il ne faut pas se louper. Comment envoyer un manuscrit à un éditeur et lui donner toutes les chances d’être remarqué ? Y a-t-il des choses à savoir ? (la réponse est oui). Quelles sont les erreurs à éviter ? Mise en page, éléments obligatoires à faire figurer sur votre manuscrit, choses rédhibitoires à bannir absolument. Je vous dis tout pour que vous puissiez aborder cette étape en toute sérénité.
Vérifier les consignes de la maison d’édition avant l’envoi du manuscrit
Dans la plupart des cas, la présentation d’un manuscrit se fera sur un modèle standard, que je vous expose dans cet article. Police de caractères, marge, interligne, mise en page, etc. sont généralement les mêmes d’une maison d’édition à une autre.
Je vous conseille cependant de faire un petit tour sur les sites web des maisons d’édition qui vous intéressent pour vous assurer que ces dernières ne souhaitent pas une mise en page particulière pour les manuscrits.
Car il arrive parfois que certains éditeurs laissent des indications sur leur page « envoi de manuscrit ». Dans ce cas évidemment, vous vous conformerez aux consignes de mise en page propres à chaque maison d’édition.
Pour aller plus loin : suivez la Masterclass « Se faire publier par une maison d’édition« .
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Le gabarit standard d’un manuscrit
Si aucune consigne particulière ne vous est donnée par la maison d’édition, je vous conseille de présenter votre manuscrit selon les indications suivantes.
La police de caractères
Optez pour une police de caractères classique. Certains auteurs sont tentés par l’originalité, se disant qu’ils seront plus facilement repérés parmi les autres manuscrits s’ils sortent du lot. À mon avis, c’est une erreur que d’espérer sortir du lot grâce à une police de caractères originale (misez plutôt sur votre style littéraire).
Ma seconde recommandation en matière de police de caractères serait de choisir une police avec empâtement. Pourquoi donc ? Me direz-vous. Eh bien tout simplement parce qu’elle sera plus confortable à lire. Et croyez-moi, une personne qui reçoit plusieurs dizaines de manuscrits par semaine apprécie un peu de confort de lecture.
D’ailleurs, si vous regardez les typographies employées dans les livres de votre bibliothèque, vous constaterez qu’il s’agit quasiment toujours de polices avec empâtement. Ce n’est pas un hasard.
On part donc sur du Times New Roman.
Instant confession : il m’est arrivé d’envoyer des manuscrits dans une autre police que le Times New Roman. Certes, cela n’a pas été un frein puisque certains ont été lus, voire même publiés. En même temps, c’était du Calibri (pas non plus une police qui déglingue les standards, et les yeux).
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La taille de la police de caractères
Là encore, vous allez devoir songer au confort de lecture de l’éditeur (ou du lecteur, car votre manuscrit n’atterrira pas forcément d’emblée entre les mains d’un éditeur) qui découvrira votre livre. Choisissez une taille de police assez grande (mais pas trop).
Nous partirons donc sur une taille 12. C’est pas mal.
Là, si votre manuscrit était en taille 11 (la taille par défaut sous word), vous allez voir votre nombre de pages gonfler soudainement. Oui, je sais que cette augmentation se traduit par un budget d’impression supplémentaire, mais croyez-moi, ça en vaut la peine.
L’alignement du texte
Je sais qu’il y a parfois débat entre texte justifié ou texte aligné à gauche. Peut-être que sur le web, la question se pose (bon, moi je suis une fan inconditionnelle du texte justifié). Mais si vous ouvrez un livre, là encore, vous constaterez que toutes les pages sont justifiées (sauf dans certains romans auto-édités, mais à mon avis, il s’agit plutôt de négligence que de choix).
En ce qui concerne votre manuscrit, il n’y aura pas débat : vous justifierez tout votre texte avant de l’envoyer à un éditeur.
Il appréciera. Bon, en réalité, il ne le remarquera sans doute pas. Par contre, s’il avait reçu un manuscrit non-justifié, là c’est certain qu’il l’aurait remarqué et que ça ne lui aurait pas forcément laissé une bonne impression.
Les alinéas
Vous n’y avez peut-être pas fait attention au moment d’écrire votre livre. D’autant que les logiciels de traitement de texte n’intègrent pas systématiquement cette spécificité. Mais dans le milieu littéraire, un paragraphe commence toujours par un alinéa.
C’est d’ailleurs ce qui permet au lecteur de savoir qu’un nouveau paragraphe commence.
Alors, on oublie le saut de ligne entre les paragraphes sans aliéna. Oui, vraiment. Et on ajoute tous les alinéas nécessaires avant de soumettre son manuscrit à une maison d’édition.
Les interlignes
Ici encore, il est question du confort de lecture de l’éditeur. Mais pas seulement… Il s’agit aussi de laisser de la place pour d’éventuelles annotations et pour du surlignage de la part de ce lecteur bien particulier.
Car votre manuscrit, par définition, a vocation à être retravaillé. Et donc à être annoté, griffonné, surligné, etc.
En laissant un interligne suffisant (oui, interligne est un mot masculin, vous pouvez me faire confiance, je viens de vérifier), disons 1,5, vous indiquez à la personne qui recevra votre texte que vous avez conscience de cela.
D’ailleurs, si votre manuscrit est retenu, vous constaterez que votre éditeur vous le renverra avec toutes ses annotations, entre les lignes et dans les marges.
Les marges
C’est donc le deuxième endroit où l’éditeur pourra vous laisser des annotations sur votre livre. Et sans doute le plus pratique à utiliser. Les marges devront donc être généreuses.
Prévoyez des marges de 3 centimètres à droite et de 4 centimètres + reliure à gauche.
Là encore, au moment où allez appliquer ce paramètre dans votre logiciel de traitement de texte, votre compteur de pages va augmenter. Pas de panique, c’est le dernier réglage qui impactera de manière significative le nombre de pages de votre manuscrit.
Les tirets cadratins
Avez-vous pensé à vérifier que votre manuscrit respecte bien les règles typographiques des dialogues ?
Hum… je sens que ça n’est pas évident pour tout le monde (ça, c’est parce que vous n’avez pas lu mon article sur les dialogues).
Je vous fais un petit rappel : les tirets qui débutent chaque ligne d’un dialogue ne sont pas de simples tirets (ça serait trop simple). Il s’agit de tirets cadratins. Ils sont plus longs qu’un tiret normal.
Pour réaliser un tiret cadratin, vous aurez besoin de « la touche contrôle » + « la touche alt » + « la touche – du pavé numérique » de votre clavier. Essayez, c’est magique !
Certains aiment également recourir aux guillemets pour ouvrir et fermer un dialogue. Mais cette règle n’est plus vraiment obligatoire.
Les débuts de chapitres
Rien de plus agaçant que de commencer un nouveau chapitre sans se rendre compte qu’il s’agit d’un nouveau chapitre.
Je vous conseille donc de bien marquer le début de vos chapitres, et de le faire toujours de la même façon.
Voici 3 éléments pour marquer un début de chapitre :
- Commencer un nouveau chapitre sur une nouvelle page.
- Laisser plusieurs lignes vides avant le début du chapitre.
- Indiquer le titre de votre chapitre en gras et dans une taille de police plus grande (si vos chapitres ont des titres).
La numérotation des pages
Imaginez que vous soyez invité par un potentiel éditeur à venir discuter de votre manuscrit (comment ça, l’exercice est difficile ? Mais c’est pourtant l’objectif, non ?). Vous avez pris le train jusque Paris et le métro jusqu’à la station « Saint Germain des prés » (oui, soyons dans le cliché, un peu).
Le voilà face à vous, il est emballé par votre manuscrit, mais il a besoin de quelques éclaircissements sur les pages… sur les pages… Mince, c’était à quelles pages, déjà. Mais si, vous savez, c’est après cette scène magnifique où votre héroïne prend conscience qu’elle doit faire un choix. Ah zut, c’est tout de même dommage de ne pas avoir numéroté vos pages !
Vous voyez où je veux en venir ?
Numérotez vos pages ! Cela aura 2 avantages :
– donner une idée très précise du volume de votre livre (que l’éditeur convertira avec une facilité déroutante en un vrai nombre de pages d’un vrai livre, voire même de feuillets d’imprimerie, et surtout de prix).
– permettre à vos lecteurs de se repérer dans la chronologie de votre livre, et faciliter les échanges au sujet de votre travail. Et croyez-moi, quand dans une maison d’édition, des personnes prennent le temps d’échanger sur votre travail, c’est plutôt bon signe.
Le pied de page
Je vous conseille d’intégrer à votre document un pied de page qui, en plus d’indiquer le numéro de page, rappellera vos noms, prénoms et titre de livre. Celui-ci peut être dans une taille très petite et situé assez bas pour ne pas polluer la lecture.
Je trouve que cela fait plus pro. Et par ailleurs, au cas où une page de votre manuscrit venait à se détacher de celui-ci, il serait plus facile de réparer la chose.
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Les éléments obligatoires pour un envoi de manuscrit
Le travail de mise en page de votre manuscrit est bien sûr très important. Mais il risque fort d’être réduit à néant si vous omettez certains autres détails.
Pas de panique, il suffit de lire la suite de cet article pour éviter quelques gaffes.
La page de garde du manuscrit
Ici, rien de compliqué. Il s’agit de faire tenir sur une seule page le titre de votre livre, ainsi que les éléments qui permettront à l’éditeur de vous recontacter s’il aime votre manuscrit.
Rien de compliqué, mais que des choses essentielles, donc.
Vous indiquerez votre nom, votre prénom, votre numéro de téléphone, votre adresse mail, ainsi que l’adresse de votre site web, si vous en avez un (il y a peu de chance que l’éditeur prenne le temps d’y faire un tour, mais sait-on jamais).
Vous voyez le petit cartouche en haut à gauche d’un courrier ? Eh bien, c’est à ça que ressemblera l’espace dédié à vos coordonnées.
Ensuite, vous indiquerez le titre de votre manuscrit, quelques lignes plus bas. En gros, en gras, au milieu de la page.
La page de présentation du livre
Juste après la page de garde du manuscrit, vous pouvez faire figurer une page de présentation. Elle pourrait s’avérer très utile, car elle permet d’avoir un premier aperçu de ce que l’on trouvera dans votre livre.
Ce qui doit figurer sur la page de présentation d’un livre :
- Le thème de votre livre, en quelques mots.
- Le genre littéraire auquel il appartient.
- Éventuellement, le public ciblé (s’il s’agit d’un public particulier).
- Le nombre total de caractères.
- Un résumé du livre, en quelques lignes (pas plus d’une demi-page).
- Votre intention d’auteur, en une ou deux phrases.
- Votre biographie d’auteur (et donc, votre bibliographie). Ou votre biographie tout court, si vous n’avez jamais publié. Cela doit tenir en quelques lignes et faire ressortir vos principales caractéristiques.
- L’adresse de votre site web (avec une indication du trafic mensuel, s’il est bon et si le sujet de votre livre est en rapport avec celui-ci).
- Vos comptes sur les réseaux sociaux (avec une indication du nombre de fans, s’ils sont très suivis).
La lettre d’accompagnement
La lettre d’accompagnement de votre manuscrit est sans doute d’une des premières choses que l’éditeur découvrira de vous. Je peux vous assurer que cela vaut le coup de la peaufiner.
Deux options s’offrent à vous :
- Soit vous choisissez une lettre d’accompagnement standard où vous indiquez juste la raison de votre envoi (soumettre votre manuscrit au comité de lecture).
- Soit vous prenez le temps de la travailler de manière à ce qu’elle soit votre plus belle carte de visite, une fois que vous aurez envoyé votre manuscrit à un éditeur.
J’ai testé les deux, et c’est évidemment la deuxième option qui m’a apporté le plus de résultats (c’est-à-dire la publication d’un livre). Je ne peux donc que vous encourager à soigner votre lettre d’accompagnement. Si jamais vous séchez sur la question, voici une petite méthodologie et des exemples pour rédiger votre lettre d’accompagnement.
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Une enveloppe pour le retour du manuscrit
En réalité, cet élément est tout à fait facultatif. J’ai d’ailleurs toujours préféré ne pas l’intégrer à mes envois aux maisons d’édition (peut-être un peu par superstition).
Ceci dit, si vous souhaitez rentabiliser les impressions de votre manuscrit, il est parfaitement possible de les récupérer auprès des éditeurs qui vous ont adressé une lettre de refus.
Cette possibilité de retour du manuscrit vous est laissée a posteriori, et les modalités de retour vous seront expliquées dans la fameuse lettre de refus. Mais vous pouvez également devancer l’appel (et économiser un timbre), en incluant une enveloppe de retour (suffisamment affranchie et avec vos coordonnées) à votre envoi de manuscrit.
Les erreurs à éviter lorsque l’on envoie un manuscrit à un éditeur
Vous voilà maintenant au point sur les éléments à faire figurer dans votre envoi de manuscrit. Mais je me dois de faire une petite digression sur les éléments que vous devez absolument éviter d’ajouter à votre soumission de manuscrit.
Les remerciements
Lorsque vous adresserez votre manuscrit à un éditeur, vous vous contenterez de lui adresser un manuscrit le plus neutre possible.
Vous n’êtes pas à l’étape de finalisation de votre livre, où vous pouvez rédiger une page de remerciements à votre famille, vos amis, vos bêta-lecteurs, vos enfants, etc.
Il sera bien temps d’y penser quand vous serez à quelques semaines de signer votre Bon à Tirer. Rien ne presse. D’ailleurs cette partie est souvent demandée à l’auteur à la fin du processus de publication de son livre, lorsque la maquette a été réalisée.
De la même façon, évitez de mettre une page avec une dédicace personnalisée (par exemple : à Michel, mon admirable époux) dans votre manuscrit. Là encore, ça serait totalement prématuré (même si personne ne remet en cause le fait que Michel soit un époux admirable).
Des avis de lecteurs non qualitatifs
Bon, si vous avez déjà publié un livre dans un genre ou pour un éditeur différents, et que celui-ci a reçu quelques critiques élogieuses, un article dans Le Monde des livres ou Télérama (ce qui est mon cas, hiiiiii !!!), et une chronique chez Augustin Trapenard (ce qui n’est pas mon cas, mais je ne désespère pas)… évidemment, il serait très bête de ne pas les mentionner quelque part.
Mais s’il s’agit d’un premier livre, ou si vous soumettez le manuscrit d’un livre auto-édité, et que les seuls avis dont vous disposez sont ceux de votre famille et de vos amis, vraiment abstenez-vous.
Une image de couverture
Si vous aviez l’intention d’ajouter une image d’illustration à votre page de couverture, je vais vous faire gagner un temps précieux. Stop ! On arrête tout, on pose les mains sur la table, et on ne valide pas son achat de crédits sur Adobe Stock. Merci.
Il est inutile d’ajouter une image de couverture à votre manuscrit.
D’abord, parce que si votre manuscrit est retenu pour publication, le choix de la couverture se fera ultérieurement, et sans doute en lien avec l’éditeur, le service marketing, voire même la direction de la maison d’édition. Il se peut d’ailleurs qu’un graphiste soit spécialement mandaté pour réaliser la couverture de votre livre.
Ensuite parce que cette image que vous allez apposer risque de ne pas être libre de droits pour une utilisation commerciale. Or, vendre des livres est une pratique commerciale.
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Imprimer son manuscrit pour l’envoyer à une maison d’édition
Lorsque je travaille sur un projet, il m’arrive d’imprimer mon manuscrit pour le retravailler de manière plus confortable que sur ordinateur. Dans ce cas, je choisis une impression en format horizontal avec 2 pages par feuille et en recto-verso. Ce qui a l’énorme avantage de réduire le volume d’impression et donc, mon empreinte écologique.
Par contre, lorsque je soumets un manuscrit à un éditeur, là, je ne lésine pas sur les moyens. Plus questions de réduire le nombre de pages, ou d’économiser les cartouches d’encre (aïe, aïe, aïe).
Voici donc mes consignes si vous imprimez votre manuscrit.
Recto ou recto-verso ?
Vraiment ? Vous vous posez la question ? Bon, désolée pour votre fibre écolo (et je suis la première à utiliser des feuilles usagées pour faire des brouillons), mais vous n’aurez pas d’autres choix que d’imprimer votre manuscrit en mode recto uniquement (sauf consignes inverses laissées par l’éditeur).
Le papier
Lorsque j’étais étudiante, j’avais une copine qui avait fait un choix, pour le moins audacieux, pour la conception de son mémoire de recherche : elle avait choisi des papiers de grammage, de couleurs et de textures différentes pour présenter les différentes parties de son mémoire. Ce choix l’avait obligée à passer énormément de temps lors de l’impression de son mémoire.
Dans sa tête, il y avait une vraie logique (qu’elle a vainement essayé de m’expliquer). Mais lorsqu’elle est sortie de sa soutenance, elle était dépitée. Le jury avait trouvé ça sans aucun intérêt.
Je ne peux présager de rien, mais il y a fort à parier qu’il en serait de même si un éditeur se retrouvait face à un manuscrit un peu trop excentrique.
Mon seul et unique conseil : faites simple. Du papier A4 blanc. Épargnez-vous bien de la peine.
Le format d’impression
On pourrait être tenté d’imprimer le manuscrit de son livre dans un format qui se rapprocherait de celui d’un livre, justement. C’est-à-dire en format horizontal, avec deux pages sur une feuille.
Mais ça serait oublier qu’un manuscrit n’est pas un livre. C’est un document de travail.
Votre manuscrit doit permettre une lecture confortable et aérée, et laisser la possibilité d’annoter votre texte.
À quoi cela aurait-il servi de calibrer la mise en page avec des interlignes larges et des marges généreuses, si ensuite on serrait deux pages sur une même feuille A4 ?
Non, on imprimera un manuscrit sur des feuilles A4, en format vertical, avec une seule page de word par feuille. En même temps, c’est le format de base sur toutes les imprimantes.
La reliure du manuscrit
Ici la question n’est pas de savoir si vous devez relier ou non votre manuscrit. La question ne se pose pas : vous devez le faire.
Par contre, vous pourriez vous retrouver face à un choix cornélien au moment de choisir le type de reliure à utiliser. En spirale, ou collée ?
Les deux ont leurs avantages et leurs inconvénients. Une reliure collée fait plus propre, mais est parfois difficile à manier. Une reliure à spirale permet de tourner facilement les pages, mais fait un peu moins pro.
Franchement, et pour la première fois dans cet article, je n’ai pas vraiment d’avis sur la question. Faites au mieux, du moment que cela rend bien 🙂
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Envoyer son manuscrit par mail, c’est possible ?
La question du papier et de la reliure ne se posera pas si vous trouvez une maison d’édition qui accepte les envois de manuscrits par mail. Cela se fait de plus en plus. Et donc, oui, c’est possible !
Dans le cas d’un envoi de manuscrit par mail, voici mes conseils :
– Créez un fichier unique dans lequel vous ajouterez votre page de garde, votre page de présentation, ainsi que votre manuscrit.
– Transformez ce fichier unique en un fichier PDF, qui ne sera donc pas modifiable (lorsque votre projet sera accepté, l’éditeur vous demandera le fichier word).
– Intégrez votre lettre d’accompagnement à votre mail d’envoi (dans le corps du message), en la modifiant un peu.
Si vous souhaitez en savoir plus sur ce sujet, je vous explique ici comment procéder pour envoyer son manuscrit par mail.
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Protéger son manuscrit avant de l’envoyer aux maisons d’édition
Il reste une dernière chose à cocher sur votre check list, et pas des moindres. N’oubliez pas de protéger votre manuscrit, au cas où il deviendrait nécessaire de faire valoir votre droit d’auteur sur cette oeuvre.
Oui, ça plombe un peu l’ambiance, mais disons que si vous voulez avoir l’esprit tranquille, il faudra en passer par là.
Plusieurs solutions s’offrent à vous pour déposer votre manuscrit : dépôt à l’INPI, service de protection des oeuvres de la SGDL, dépôt chez un notaire ou service en ligne. Vous avez l’embarras du choix.
Je vous ai fait un topo complet dans mon article 6 solutions fiables pour protéger son manuscrit. Ça vaut le coup d’aller y faire un petit tour.
Ce qu’il faut retenir pour l’envoi d’un manuscrit à un éditeur
Il y a beaucoup de choses auxquelles il vous faudra être vigilant si vous souhaitez être serein lorsque vous déposerez vos manuscrits à La Poste. C’est pour cette raison que j’ai pris le temps de vous faire cette check list détaillée.
S’il y a bien deux choses à retenir, ce sont les suivantes :
– Vous devez faire la différence entre un manuscrit et un livre. Un manuscrit est un document de travail. Il n’est pas encore un livre. Ce document ne doit donc pas être calibré comme le serait un livre.
– Vous devez faciliter le travail du lecteur qui recevra votre texte. Toute la mise en forme de votre manuscrit, ainsi que le respect des règles typographiques seront une marque de respect vis-à-vis de la personne qui lira votre manuscrit. Cette personne aura probablement le destin de votre livre entre ses mains. Ça vaut la peine de lui faciliter la tâche, non ?
Je pense avoir été complète sur ce sujet, mais si jamais vous voyez un petit truc à ajouter, laissez-moi un commentaire et je compléterai cette liste.
Pour aller plus loin : suivez la Masterclass « Se faire publier par une maison d’édition« .


19 commentaires
Caroline
Merci pour ces conseils très pertinents.
Bonne journée
Caroline
Cécile
Merci à toi pour ton commentaire, Caroline 🙂
Dominique
Génial cet article ! si j’avais eu toutes ces informations à la fois avant de publier mon premier livre « poursuivons l’aventure ! » j’aurai beaucoup moins bataillé et gagné beaucoup de temps !
Merci infiniment Cécile !
Cécile
Merci pour ce commentaire, Dominique 🙂 et bravo pour votre livre !
Oui, le but était de tout rassembler en un même article.
Si cela peut aider…
Louise Wiseman
Bonjour belle dame ! En vous ayant trouvée, grâce à Jérôme Vialleton de Écrire et Ëtre lu, je suis prête à envoyer mon manuscrit. Cela fait plusieurs mois que je cherche la bonne façon d’envoyer un manuscrit à une maison d’édition. Merci infiniment pour ce travail d’aide sur votre site.
Vous occupez-vous d’en faire la promotion vous-même ? J’ai un site WordPress dédié que je n’ai pas encore mis en action. J’ai un page facebook que je n’ai pas encore utilisée. Si vous avez des notes à ce sujet, elles sont les bienvenues.
Cécile
Bonjour Louise,
Bienvenue à vous sur mon blog 🙂
Parlez-vous de la promotion de mes livres ou de mon site ?
S’il s’agit de la promotion de mes livres, je gère ce que je peux gérer sur mes réseaux sociaux, mais tout le reste est pris en charge par mes maisons d’édition (c’est d’ailleurs leur rôle).
Magali Cadet
Bonjour,
Merci beaucoup pour les infos.
Mais je me demandais comment procéder si je suis en plus l’illustratrice de mon histoire jeunesse pour les 2- 4 ans. Faut il envoyer les illustrations en même temps que le manuscrit ? Le préciser sur le manuscrit ? Ou voir après si après il y as?
Cécile
Bonjour Magali,
En général, on envoie quelques planches avec le personnage principal (en mouvement ou en situation) + quelques crayonnés de scène significatives.
On évite d’envoyer tout le manuscrit illustré, car les illustrations feront l’objet d’une discussion avec l’éditeur (en fonction de l’évolution de l’histoire, suite aux modifications, ou en fonction de la maquette, qui sera propre à chaque maison d’édition).
Bianca
Bonjour Cécile, j’ai lu sur un autre site qu’il fallait éviter les veuves et orphelines. Alors les veuves, je veux bien, mais les orphelines… En fait, dès qu’on touche la mise en page, par exemple au niveau des marges, ça peut créer des mots orphelins et je me vois mal retoucher ça sur plus de 200 pages déjà relues plusieurs fois. Est-ce réellement nécessaire et rédhibitoire ? Merci pour votre aide !
Cécile
Bonjour,
À mon sens, il n’est pas nécessaire d’aller jusqu’à ce niveau d’exigence. D’autant que votre manuscrit va encore être modifié, corrigé et mis en page lors du travail éditorial. Présentez un manuscrit le plus propre et le plus lisible possible, mais ne visez pas la perfection de la mise en page, car cela ne sera pas un critère prioritaire pour juger de la qualité de votre écriture.
Clara Renard
J’ai découvert votre site aujourd’hui et suis enchantée par la mine d’informations que vous y proposez!
J’adore le ton employé optimiste, à la cool et sans prise de tête. Décalé par rapport au sérieux de la démarche !
Vos succès d’édition parlent pour vous et donnent du crédit à vos conseils.
Alors j’ignore si mon roman sera retenu mais de tout coeur, merci de dédramatiser et de mettre votre expérience au profit d’écrivains novices !
Cécile
Merci beaucoup pour ce commentaire, Clara !
Ça me va droit au coeur…
Clara Renard
Et alors que votre blog devient ma lecture quotidienne, je viens de me commander « Dites-moi des choses tendres » pour les vacances qui arrivent… Hâte de le découvrir et de le déguster pour mettre en perspective vos conseils si pertinents à l’application que vous en faîtes… sans (trop de) craintes de me laisser influencer car j’ai récemment mis un point final à mon manuscrit 😉
Cassandra Dugard
Salut ! Déjà merci beaucoup pour vos conseils, c’est très bien décrit et ça me permet de bien m’organiser pour envoyer mon premier roman à des maisons d’édition.
Pour le moment, je suis sur la partie page de présentation avec le résumé du roman et j’avoue que j’ai un peu de mal. Je ne sais pas si je doit résumer tout le livre en une demi-page en spoilant la fin ou si je donne simplement envie d’en lire plus. Avez-vous plus de conseils là-dessus ?
Merci 🙂
Cécile
Bonjour Cassandra,
Merci pour votre message 🙂
Pour le résumé, cela peut dépendre de l’histoire. Vous pouvez jouer sur un élément de mystère, mais il ne faut pas confondre « présentation du manuscrit à un éditeur » et « quatrième de couverture ». Ici, vous proposez un projet en donnant les informations nécessaires.
Si besoin, n’hésitez pas à regarder du côté de la masterclass « Se faire éditer par une maison d’édition », qui regorge de conseils.
Magali Cadet
Bonjour
Merci pour les infos !
Petite question j’aimerais faire moi même les illustrations de mon histoire jeunesse 2- 4ans) dois-je les envoyer en même temps que le manuscrit ? Si non, dois-je le préciser sur la page présentation ? Merci pour votre blog c’est très pratique !
Bonne continuation à vous !
Giacobbi
Cécile, du fond du coeur, MERCI.
On lit beaucoup de choses sur le sujet, rarement aussi détaillées et précises.
Quel soulagement de pouvoir se dire : maintenant je sais.
Heureusement que des apprentis écrivains comme moi sont parfois guidés par des personnes éclairantes et généreuses comme vous.
Je vous souhaite le meilleur.
Bien chaleureusement,
Pascal
Aliotis
Bonjour et merci pour votre article bien détaillé.
J’aurai quelques questions plus pointues, en espèrant que vous puissez me repondre :
– Vous parlez, dans la rubrique des marges, de faire une marge à gauche + reliure mais combien faut-il compter pour celle-ci ?
– Je voudrais éditer mon roman sous un pseudo plutôt que sur mes titres d’usage, dois-je en informer la maison d’édition dès le début ? Faut-il l’inclure dans l’en-tête comportant notre adresse ?
Merci par avance de vos réponses éclairées.
Aliotis.
Cécile
Bonjour,
Généralement, on conseille une reliure d’1 centimètre (à adapter en fonction du volume du manuscrit).
Pour le recours à un pseudonyme, vous pouvez l’utiliser dans la correspondance avec les éditeurs dès le départ, mais il est inutile de l’évoquer avant d’avoir reçu une réponse positive. Cette information ne deviendra importante que lors de la rédaction du contrat d’édition.
Toutefois, si votre pseudo est connu du grand public (si vous êtes influenceur, blogueur, etc.), il sera intéressant d’en faire mention lors de la soumission de votre projet.