Tout le monde peut écrire un livre

Tout le monde peut-il écrire un livre ?

Ça vous travaille depuis un moment. Vous avez envie de vous lancer dans l’écriture d’un livre, mais une petite voix vous souffle à l’oreille que ce rêve est peut-être un peu trop grand pour vous. Et pourtant, c’est un fait, d’autres ont tenté l’aventure avant vous. Des gens normaux, pas des écrivains. Tout le monde peut-il écrire un livre ? Après tout, c’est vrai… la plupart d’entre nous est parfaitement capable d’inventer des histoires. Certains ont des vies qui pourraient rivaliser avec les meilleurs romans de la rentrée littéraire. Mais cela veut-il dire que n’importe qui peut devenir écrivain ? La réponse est oui, mais…

 

Tout le monde peut écrire

 

Nous sommes tous des raconteurs d’histoires

Je fais partie des gens qui pensent que chacun d’entre nous est déjà un personnage de roman à lui tout seul. J’ai déjà pu le constater plusieurs fois en atelier d’écriture, ou lors de certaines de mes interventions auprès d’associations dédiées à la lecture.

La plupart du temps, il suffit de raconter sa propre histoire pour tenir un très bon roman. J’imagine que cela fait de nous des écrivains en puissance.

J’irais même jusqu’à dire que même les personnes ayant des problèmes d’illettrisme sont des raconteurs d’histoire en puissance (j’en ai rencontrées qui étaient capables de vous tirer les larmes encore plus rapidement qu’un best-seller). Il ne leur manque que la technique et l’outil pour prolonger leurs pensées. Quel dommage…

 

L’écriture ne nécessite pas de matériel spécifique

Techniquement, l’écriture est l’une des disciplines qui demande le moins de matériel. Un cahier et un crayon suffisent à démarrer l’écriture l’un livre. Mais, on ne va pas se mentir, c’est bien souvent sur ordinateur que cette histoire-là se termine.

Techniquement toujours, il suffit d’avoir appris à écrire à l’école. Maîtriser la grammaire et l’orthographe. En avoir envie. Et hop… c’est parti.

 

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L’écriture est une pratique artistique que l’on peut tous pratiquer

Comme la peinture, le chant, la danse, le théâtre, etc. (je crois que vous avez saisi l’idée). L’écriture est un art que l’on peut parfaitement pratiquer en amateur, à ses heures perdues. Il est donc tout à fait possible à un grand nombre de personnes de travailler à l’écriture d’un livre, de manière dilettante. Ou dans le but d’être publié.

Il est donc possible à chacun de laisser libre court à sa passion pour l’écriture.

Cela commencera par la rédaction de textes courts, pour ensuite donner lieu à l’écriture de nouvelles. Ça pourra également prendre la forme de concours d’écriture. Une fois le virus installé, il se met généralement à enfler, et ne vous quitte plus jamais.

La bonne nouvelle, c’est que ce travail permet à l’apprenti écrivain non seulement d’améliorer son style, mais également de développer sa confiance en soi.

 

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Tout le monde devrait essayer d’écrire un livre

Écrire a des vertus thérapeutiques. Qu’il s’agisse de vaincre sa timidité ou de soigner un traumatisme profond, l’écriture fait partie de la panoplie des remèdes auxquels peuvent recourir les thérapeutes. Et ce n’est pas pour rien : l’écrit permet de communiquer en utilisant un langage non-verbal. Il offre un autre chemin, parfois moins difficile.

Bref, écrire fait du bien. Lire aussi, d’ailleurs.

Partant de là, on pourrait presque se dire que non seulement tout le monde peut écrire un livre, mais que tout le monde DEVRAIT écrire un livre…

 

Mais tout le monde ne peut pas écrire un livre de bonne qualité

 

Ok, je sais ce que vous allez me dire… C’est un peu Bisounours tout ça. Certes. Vous avez raison et je me dois de clarifier les choses tout de suite. Si tout le monde peut écrire (et ne devrait pas s’en priver pour peu qu’il en ait envie), tout le monde ne peut pas écrire un bon livre.

Pas juste comme ça. Pas sans travail. Pas en claquant des doigts.

Non, désolée…

Je ne vais pas m’attarder sur la définition de ce que serait un bon livre. Il y a sans doute autant d’avis sur la question que de lecteurs. Mais il y a cependant quelques prérequis sur lesquels tout le monde s’entend.

 

Avoir une bonne orthographe

Avoir une bonne orthographe et une grammaire irréprochable me semble être un prérequis de base pour écrire un livre.
Oui, nous avons tous entendu cette légende urbaine qui raconte que certains écrivains envoient à leur éditeur des manuscrits avec des fautes plus grosses qu’eux.

Oui, c’est vrai, les maisons d’édition feront appel à un correcteur professionnel pour passer votre livre au crible avant la fameuse étape du BAT (enfin, si elles décident de le publier).

Oui, j’avoue, même moi, je fais des fautes d’orthographe. Je ne peux que plaider coupable : je viens de recevoir le retour de correction de mon prochain roman et il y restait encore des broutilles à corriger. Hum…

 

Mais enfin, soyons sérieux deux minutes. Vous aurez beaucoup de mal à convaincre un éditeur, si vous lui envoyez un manuscrit bourré de fautes. Et vous aurez beaucoup de mal à satisfaire un lecteur s’il a envie de sortir le stylo rouge pour raturer votre roman.

Donc, bon. L’orthographe et la grammaire, c’est la base. On ne lâche rien.

On pourrait faire une exception, à la rigueur pour une personne qui aurait de grosses difficultés à l’écrit, mais des choses merveilleuses à raconter. Dans ce cas, je lui conseillerais toutefois de recourir à une prestation de correction professionnelle, avant de commencer à démarcher les éditeurs.

 

Pour aller plus loin : Les fautes courantes à bannir de votre manuscrit

 

Faire preuve de ténacité

Je sais bien que cela ne transpirera pas sur le papier (quoique), mais il y a tout de même une qualité indispensable pour être écrivain. C’est la ténacité. Sans ça, je crois que c’est un peu foutu d’avance.

Ce que je veux dire, c’est qu’écrire un livre, ça demande une volonté colossale. Vraiment. Ça vous met dans des états de doute incroyables. Ça vous poursuit pendant des mois, voire des années.

 

Si vous n’êtes pas un peu tenace, alors il vous sera malheureusement difficile de mener un projet d’écriture. Parfois, c’est la seule chose qui fera la différence entre un écrivain publié et un aspirant écrivain qui n’a pas su aller au bout de l’écriture de son manuscrit.

Je crois qu’on peut difficilement écrire un bon livre sans en passer par beaucoup de travail.
C’est moche. Mais c’est ainsi.

 

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Avoir un peu de talent littéraire

Eh bien oui, nous y voilà. Qu’est-ce qui fait que vous ne pouvez pas lâcher un livre avant d’être arrivé à la dernière page ? Hein ?
Il y a l’histoire, certes. Mais une histoire platement racontée ne suffit pas à créer un page turner. Le truc en plus, je ne vous l’apprends pas, c’est évidemment la manière de raconter une histoire. La façon de la mettre en mot. Le rythme des paragraphes, l’agencement des chapitres, la construction des personnages, le style, etc.

C’est ça qui fait la différence, à un moment donné.

Pour certains, cela vient très naturellement. Pour d’autres, il y a une base, un terreau dont on sent qu’il pourrait être fertile mais qu’il va falloir arroser. Le talent littéraire, ça ne se commande pas. Par contre, bonne nouvelle… ça peut se travailler.

 

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Et encore moins être publié

Ok, c’est là que je plombe l’ambiance… Certes, tout le monde peut écrire un livre. Mais malheureusement, tout le monde n’a pas vocation à être publié par une grande maison d’édition. Ou à être publié par une petite maison d’édition indépendante, d’ailleurs.

 

Les éditeurs croulent sous les manuscrits

Un éditeur connu peut recevoir jusqu’à 10 000 manuscrits par an. C’est-à-dire que chaque semaine, les enveloppes s’amassent au service manuscrits. 10 000 envois, et autant de potentiels écrivains qui attendent fébrilement une réponse. Celle-ci leur proviendra le plus souvent par la Poste, sous la forme d’une lettre de refus polie, rarement argumentée, et implacable.

Difficile d’être repéré parmi ses congénères, malheureusement. Mais j’imagine que vous étiez déjà un peu au courant.

 

Etre édité est loin d’être évident

Chaque rentrée littéraire apporte sa centaine d’opus, estampillés premier roman ou futur Prix Goncourt. Les tables des librairies sont envahies de nouveautés, à tel point que certaines en viennent à manquer de place.

Et pourtant, ces centaines de romans là, ne représentent qu’une infime partie des livres qui auront été écrits et soumis à des éditeurs au cours de l’année écoulée.

Dans le lot de ces livres, qui ne verront jamais l’ombre d’un lecteur, il y avait sûrement quelques très bons romans. Et d’autres moins bons, je vous le concède.

C’est un peu la loi de la jungle. Tout le monde n’aura pas la chance d’être publié

 

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Je vais vous dire un secret, enfin non… deux secrets :

– Le critère de base pour espérer trouver un éditeur qui voudra publier votre livre, c’est de lui proposer le meilleur de ce que vous pouvez lui proposer. Pas de premier jet non retravaillé. Pas de brouillon, histoire de voir. Pas d’envoi de manuscrit comme on jetterait une bouteille à la mer. Non… Envoyez un manuscrit dont vous serez fier. Au besoin, faire le relire par un bêta-lecteur. Recourrez aux services d’un coach littéraire, si vous sentez que vous coincez (l’éditeur n’est pas là pour vous décoincer, enfin… façon de parler).

– Il y a quelques astuces à savoir avant d’envoyer son manuscrit à un éditeur. Oui, des trucs de base (et d’autres moins), qui donneront de meilleures chances à votre livre de plaire à une maison d’édition. Ça serait un peu long à raconter ici, mais voici un article complet sur le sujet.

 

 

L’autoédition peut être une solution

Certains choisissent l’auto-édition dès le début de leur projet. L’édition traditionnelle ne les intéresse pas. Ok, pas de souci. Si tout le monde est d’accord, alors moi, ça me va (je ne suis pas contrariante comme fille).

D’autres y viennent après avoir essuyé un refus d’éditeur (ou des dizaines de refus, en réalité).

 

Sachez que de plus en plus de maisons d’édition incluent à leur lettre de refus un petit paragraphe qui invite l’auteur à se tourner vers l’auto-édition, à défaut d’être publié par leurs soins.

L’inverse est vrai également : certaines maisons d’édition ont à l’œil les classements Amazon, et l’on commence à voir des auteurs, d’abord passés par l’auto-édition, continuer leur carrière d’écrivain en édition traditionnelle.

Bref, la frontière devient un peu poreuse.

 

Si je ne devais dire qu’une chose, ça serait la suivante : édition traditionnelle ou auto-édition, même combat. Écrivez un livre qui déglingue, le reste, on s’en fout !

 

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Ce qu’il faut retenir

Tout le monde peut-il écrire un livre

– Oui, tout le monde peut écrire un livre. Nous sommes tous des raconteurs d’histoires. Et techniquement, vous n’aurez besoin que d’un crayon et d’un cahier pour commencer à écrire.

– Tout le monde devrait écrire un livre, car l’écriture fait du bien. Elle permet de dénouer des choses parfois très enfouies. Elle est un biais très intéressant pour les gens qui ont des choses à dire, mais qui ne savent pas les exprimer.

– Mais… tout le monde ne peut pas écrire un bon livre. Pas sans travail et sans quelques compétences indispensables.

– Et enfin, tout le monde n’a pas vocation à être publié. C’est injuste (ou pas), mais c’est ainsi.

 

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Pas d’accord avec moi ? Cool (oui, je suis une fille très cool…). N’hésitez pas à laisser votre avis en commentaire, et à nourrir (gentiment) le débat 🙂

 

 

14 commentaires

  • MissPlume

    Merci pour votre article intéressant. Pour ma part, je suis en train d’écrire mon roman. On m’a dit qu’il y avait de l’intrigue dans mon roman, et c’est vrai, alors j’ai confiance. Pour moi, rien est impossible… En faisant des efforts et en croyant en nous, ça se joue et on y arrive forcément. À part, si c’est remonter ou avancer dans le temps. Ça, c’est impossible. J’ai l’impression que l’écriture est une vraie vocation pour moi, qu’elle me fait vibrer, avancer. Pour m’aider à avancer, je pense à mon livre, entre mes mains, des centaines de gens qui achètent mon roman, que mon nom soit gravé sur la couverture de mon livre. Qu’il soit aimé, lu. J’ai plusieurs questions, s’il vous plaît, justement. J’écris pour moi, évidemment, j’aime cela, mais j’ai peur que mon roman soit mal aimé, pas lu, si jamais il est publié. Oui, je sais, j’anticipe beaucoup. Mais je me dis qu’aucun livre n’est nul, même si le livre n’est pas connu dans le monde entier, ils est forcément lu, non ? Les romans sont publiés pour être lus, les éditeurs les ferai connaître, lire. Les éditeurs ne se permettraient pas de publier des livres non-lus, déjà, s’ils sont publiés, c’est qu’ils sont fait pour être lus, donc ils ne sont pas nuls. Qu’en pensez-vous ? Mes observations sont-elles juste ? Au fait, j’ai d’autres questions.
    1-Suis-je trop jeune pour écrire et publier un roman ? J’ai 12 ans et demi….et j’ai tort de me donner un but, je voudrais absolument que mon roman soit publié avant mes 14 ans…
    2-Quelles sont les différences avec un enfant/adolescent et un adulte pour un éditeur ?
    3-Combien de temps les éditeurs mettent à répondre à un manuscrit ? Moins de 6 mois, j’espère. Ce serai trop long, sinon. D’autant plus que je ne suis pas patiente. Au moins, en 1 mois ou 2.
    4-Si j’envoie à 40 maisons d’éditions (voire plus), je retiendrais au moins leur attention, non ?
    5-Est-ce nécessaire d’envoyer aussi les manuscrits à des maisons moins connues ?
    6-On m’a conseillé d’envoyer mes manuscrits à des maisons d’éditions étrangères. Au Luxembourg, en Belgique, par exemple. Est-ce une bonne idée ?
    7-Je suppose que je n’ai pas plus de chances d’être publiée que les autres, malgré mon âge ?
    8-Est-ce dur d’être écrivain(e) ? J’ai souvent tendance à baisser trop facilement les bras face à la difficulté, alors j’ai peur d’abandonner le roman que j’écris. Qu’en pensez-vous ? Je me dis que persévérer et positiver sont les meilleurs des critères pour avancer, et ne jamais lâcher.
    Voilà, merci à vous, et à bientôt. Salutation distinguées, MissPlume.

    • Cécile

      Ouh la ! Ça fait beaucoup de question 😉
      Alors, oui, sur le plan légal, il y a forcément une différence entre publier une personne mineure et une personne majeure, mais je ne suis pas juriste, et je ne saurais pas dire de quoi il retourne exactement.
      Les réponses des maisons d’édition peuvent arriver très vite ou très lentement (cela prend parfois plusieurs années). Il n’y a malheureusement pas de recette miracle pour être certain d’obtenir un « oui », et il y a beaucoup de raisons qui peuvent amener un « non » (et pas seulement la qualité du manuscrit, même s’il est évidemment essentiel de présenter un manuscrit de bonne qualité et de bien cibler ses maisons d’édition)…
      Et oui, bien sûr, la condition sine qua non pour parvenir à cet objectif est de faire preuve de persévérance et d’écrire un bon manuscrit 🙂

  • Elie

    Salut et merci pour votre texte qui motive a ecrire. En effet je ecrit un livre mai je de difuculte pour le publier. Epui mes entourage me dit je devai etre au moin licencie pour ecrire un livre, ma question ce de savoir si avant d’ecrire un livre on dois dabor faire l’universite?

    • Cécile

      Bonjour Elie,
      Pas besoin d’avoir fait des études pour publier un livre. Par contre, selon moi, l’un des pré-requis est de proposer un texte sans fautes, avec une histoire bien construite, et un style suffisamment personnel.

  • Coline

    Bonjour,

    je m’appelle Coline, j’ai 15 ans et j’ai lu tous les articles de votre site web. Je voudrais commencer à écrire un roman, mais à chaque fois que j’ai une idée, je n’arrive pas à la développer suffisamment… De plus, je ne sais pas si mes idées sont bonnes ou mauvaises… Je n’ai pas trop confiance en moi sur ce coup-là… Comment faire ?

    Merci d’avance

    • Cécile

      Bonjour Coline,
      Pour gagner en confiance, il n’y a malheureusement pas d’autre moyen que de passer à l’action et aller au bout de son projet. C’est un cap difficile à passer, mais tellement bénéfique 🙂

    • Mahe des Portes Dominique

      Bonjour Cécile,
      Vous êtes très lucide et on voit que vous avez de l’expérience.
      Néanmoins, une chose m’a beaucoup choquée
      Tout le monde peut écrire, certes, mais des navets ou des « trucs » plats et ennuyeux si on manque d’imagination !
      L’imagination, me concernant
      est la base et. APRÈS un travail intense.
      Je regrette, mais tout le monde n’a pas d’imagination.
      Évidemment on peut écrire des reproductions des livres d’Agatha Christie.
      Mais PERSONNE ne pourra égaler d’immenses écrivains comme Proust.
      ou ecrire des poèmes comme ceux de Baudelaire.

      • Cécile

        Bonjour Dominique,
        Tout dépend de l’acception du mot « pouvoir » 😉

        Tout le monde a le droit de s’essayer à l’exercice de l’écriture, pour des raisons qui lui appartiennent et qu’il n’a pas à justifier (on peut écrire pour « sortir » des choses, et c’est ok). Mais tout le monde n’a pas vocation a écrire un chef d’oeuvre qui sera édité, et pour lequel il faudra satisfaire des critères de qualité incontournables (fort heureusement).

        Par ailleurs, ayant travaillé avec des publics qui avaient des difficultés face à l’écriture (illettrisme notamment), je peux vous assurer que la question du talent est très complexe : ces personnes avaient des choses à dire, un regard incroyable sur la vie, des émotions fulgurantes, et disaient les choses d’une manière qui aurait fait pâlir de jalousie certains écrivains. Et pourtant, au moment de passer à écrit, l’exercice leur devenait impossible. Les mots se perdaient, les textes se truffaient de fautes, etc. Je me suis souvent trouvée face à des « écrivains » qui n’écriraient jamais une ligne sur le papier et dont les oeuvres resteraient figées quelque part entre la parole et l’écrit.

        Et enfin, doit-on faire une hiérarchie des émotions ressenties par le lecteur de Proust et par celui de la collection Harlequin ? J’ai connu des gens qui vibraient des émotions très fortes en lisant un roman à l’eau de rose. Dois-je aller leur dire que leurs émotions valaient moins que celles que j’ai ressenties en lisant Phèdre ? Cela fait-il d’eux des personnes moins « valables » que moi ? J’espère bien que la réponse est « non »…

        Vous l’aurez compris, je suis très nuancée sur cette question, très ouverte sur « qui a le droit de s’essayer à l’écriture ou non », mais pour autant très exigeante sur ce que j’attends d’un « bon » roman (et sur ce que j’attends des personnes que j’accompagne et qui se destinent à l’édition).

  • Oline

    Merci beaucoup pour ce poste qui m’a donné encore plus de motivation, je suis encore mineure moi aussi mais (d’après mes profs et ma famille) j’ai du potentiel dans ce domaine. Et pour répondre à Missplume, un ami qui est dans le même club d’écriture que moi a envoyer son roman à une maison d’édition. Il n’a toujours pas de réponse mais il a vraiment les capacités de se faire publier alors moi je pense vraiment qu’il vaut mieux tenter et espérer que de ne rien faire. Qui ne tente rien n’a rien 😊! Sinon j’ai commencé un livre mais j’ai une seconde idée en tête. Je me suis dit qu’il fallait mieux aboutir mon premier ouvrage plutôt que de commencer celui-ci et d’avoir deux projets à faire en même temps mais j’ai aussi peur de perdre mes idées et de ne plus avoir la motivation pour mettre en œuvre ce projet dans plusieurs mois voir même années. Alors je me demande si c’est une bonne idée ou une mauvaise d’écrire deux romans en même temps.
    Merci d’avance de ta réponse.

    • Cécile

      Bonjour Oline,
      Je conseille de ne travailler que sur un seul projet en même temps. Mais je dis bien TRAVAILLER. Cela n’exclut pas de garder un carnet à portée de main pour y noter les idées qui nous vienne sur un autre projet que l’on travaillera plus sérieusement plus tard. S’il s’agit juste de chopper une idée qui vient et de l’inscrire dans un cahier, cela ne pose pas de problème. S’il s’agit de laisser en plan le projet A pour se consacrer au projet B, qu’on va ensuite laisser en plan pour revenir au projet A, etc. Là, on sera plus face à une forme de procrastination qui risque d’avoir pour conséquence de ne faire aboutir ni le projet A, ni le projet B.

  • Oline

    J’écris un second commentaire car je n’avais pas abouti le premier et car j’ai une autre question. Dans la publication vous aviez dit que des mois voir même des années pouvaient s’écouler entre l’envoi de notre manuscrit à la maison d’édition et leur réponse. Mais cette réponse est-elle obligatoire de la part de la maison d’édition ou bien des écrivains peuvent se retrouver avec aucune réponse comme refus?

    • Cécile

      Il peut évidemment n’y avoir aucune réponse, et dans ce cas, elle vaudra comme un refus. C’est extrêmement fréquent. La non-réponse est même le mode de réponse le plus fréquent de la part des maisons d’édition, qui sont submergées de manuscrits et ne disposent pas des ressources suffisantes pour faire des réponses personnalisées pour chaque manuscrit reçu.

  • May

    Bonjour Cécile,
    Je suis tout à fait d’accord avec vous et je suis aussi une fille très cool (du moins j’essaie…).
    C’est un plaisir de vous lire! Je tenais à vous remercier pour les ressources disponibles que vous partagez.
    Très bonne journée.

  • Piwirider

    Bonjour Cécile je viens de lire votre post, j’ai bien apprécié vos dire
    J’écris enfin j’essaie c’est juste par plaisir d’écrire je n’ai pas envie d’éditer mon histoire
    Mais comme je me lève très tôt dans la nuit, une fois bu mon café j’écris surtout le weekend car la semaine pas évident pour cela
    Merci pour vos conseils très sympa bonne continuation à vous et au plaisir de vous relire

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